plus ça va, plus j’aime lire ces articles-fleuve, l’histoire d’une vie ou presque, pour des activistes de la musique autres que les musiciens.
je trouve ça hyper intéressant, bourré d’anecdotes, très agréable de lire une histoire humaine qui s’est développée sur plusieurs années. On s’y projette, on s’y reconnaît parfois, et de fait, on se rappelle que rien n’est simple, que tout a des conséquences. Il y a un côté effet papillon que je trouve très sain, parc que naturel.
ça vaut pour l’interview d’Olivier, mais aussi, par exemple, pour l’interview du gars du Hellfest.
Là, je crois savoir pourquoi : je rejoins le propos d’Olivier, quand il explique qu’au fil des années c’est finalement de plus en plus difficile d’écrire sur la musique. Comment le faire sans avoir l’impression se répéter ?
C’était d’ailleurs, je pense, mon pire blocage (et donc, défaut) sur ma dernière année d’articles (hormis mon ultime papier, le report du Hellfest de je-ne-sais-plus-quelle-année, qui restera l’un de mes préférés - de papier, pas de Hellfest).
Et du coup, je le ressens aussi en tant que lecteur. je survole plus qu’avant les chroniques, je lis beaucoup en diagonale (et intégralement un petit pourcentage, ou après avoir acheté l’album), mais je lis 100% des interviews/dossiers, que je connaisse ou pas.
Puis bon, c’est tellement chiant de lire ces groupes qui, finalement, n’ont rien à dire (multiplication des interviews à donner, manque de recul sur un nouveau disque, peu d’anecdotes à donner, etc). Alors, quand d’un coup tu lis des propos qui reviennent sur plusieurs années, abordent d’autres sujets que la seule musique, c’est génial.
En ce qui me concerne, je trouve que ce qu’est New Noise aujourd’hui, depuis 2 ou 3 ans peut-être, représente l’apogée de ce qui s’y est écrit pendant 15 ans. C’est à mes yeux la meilleure mouture du mag, la plus éclectique, la plus “mature”, la plus équilibrée.
Je m’y retrouve en partie parce que j’ai la sensation de voir des évolutions parallèles : la mienne, celle de certains rédacteurs, de nos goûts, de notre approche de la musique, de notre manière de la “juger” (ou pas), de la décortiquer. Et comme je fonctionne comme cela avec la presse musicale depuis toujours (je découvre d’abord, je tente des conseils aveuglément, petit à petit je me reconnaît dans certains chroniqueurs, et à partir de là, je les suis comme un padawan suivrait son maître jedi…), j’ai un vrai besoin de connaître leurs derniers coups de coeur, et de voir comment évoluent leurs goûts et, parfois, leur style d’écriture. J’ai besoin de prendre de leurs nouvelles, en fait !