Mizar : Svjat Dreams. La découverte improbable. C’est un groupe ex-yougoslave qui avait eu un gros succès populaire avant que le pays n’explose, avec un Rock Gothique chanté en Macédonien sous forte influence du Folk balkanique et de la musique liturgique slavonne (le résultat est pourtant bien différent de Batushka ou Kusturica). Apparemment ils sont revenus plus tard, quand la Macédoine est devenue indépendante. C’est exotique pour nos oreilles d’occidentaux et ça rafraîchit les bases du genre.
Chimaira : The Impossibility of Reason. Pour moi c’est le dernier grand chef-d’oeuvre du Power Thrash, sur le même pied que les classiques de PanterA, Machine Head ou Prong, en plus moderne puisqu’on était déjà en 2003 et que le MetalCore commençait à se répandre. Le groupe avait gagné en puissance, en groove, et son inspiration agressive fera encore bien mal pendant longtemps encore.
Soft Kill : Dead Kids, RIP City. À force de produire tout le temps, il y a fatalement des creux dans l’inspiration. Tout en restant dans des tons moins mélancoliques qu’avant depuis “Savior”, Tobias Grave a cette fois délaissé les guitares (bien présentes sur ce précédent album que pour ma part j’aime beaucoup en fin de compte) pour de nouveaux morceaux plus aériens. On pense à un sous-“Disintegration” et parfois à Arcade Fire, avant de finir sur un titre au chant accompagné quasi uniquement par une guitare sèche. Un ou deux titres me semblent franchement foirés au-delà de cette saveur molle et allégée. Mais je ne m’en fais pas encore pour l’avenir, “Choke” m’avait déjà un peu déçu en son temps et avec eux, il y aura certainement d’ici l’été, un single inédit, puis un EP, puis les rehearsals de l’album…
Detachments : Fade, Endgame. Un EP et un mini sympathiques mais inégaux, sentant parfois la composition inachevée, conséquence de l’évolution définitive en projet personnel de Bastien Marshal entouré de musiciens de sessions interchangeables.
Napalm Death : Smear Campaign. Ils avaient fait peur en annonçant la participation d’Anneke van Giesbergen, mais sa contribution est pertinente. Je me souvenais bien de ce disque, sans autre grande nouveauté mais confirmant déjà une énergique longévité.