Qu'est-ce que t'écoutes doudou dis donc ?

Une très belle découverte de Norvège, cela pourrait parler à beaucoup de monde ici :

Plini - Impulse Voices

Nouvel album d’un des meilleurs guitaristes actuel, prog/djent/jazz de haute volée et il a sorti des guitares bien plombées, le batteur dégomme, la basse est énorme.
Excellent qu’il ait choisi une direction variée sans oublier les grosses guitares, on sent clairement que les types maîtrisent, sont capables de tout, et se font plaisir.
Panzerballet s’essaye à ça depuis des années sans jamais atteindre ce niveau.

La voix de mon enfance s’est éteinte, et je ne connaissais même pas son répertoire pour les grands :

Verdun : Astral Sabbath. Un an déjà. J’ai vu Verdun si souvent que cela fait drôle d’entendre ce Sludge Doom inspiré par le Drone dans mon appartement. Le chant crié et réverbéré se détache mieux dans ces conditions mais l’album est massif, plus sombre que le précédent selon mes souvenirs.

Klinik : States. Troisième compilation, focalisée sur la période EBM avec Dirk Ivens, agrémentée de deux titres rares. L’apport de cette formation à ce genre musical le mérite bien.

Coroner : Death Cult. La démo commençant la carrière, mise en boîte par Tom G. Warrior, qui met encore à l’amende 99 % des débutants. Il y a peu de novices qui maîtrisent déjà ce niveau en arrivant, et encore moins à cette époque. Le style des deux premiers albums est déjà parfaitement en place, avec l’usage d’un sample qui annonce aussi un gimmick développé plus tard dans la période expérimentale.

Une nouveauté black metal :

Ouais il est bien cool cet album.

Funk/jazz millésime 2020. Très classe.

Ulcerate - Stare Into Death and Be Still

D’humeur a être scotché par ce maelstrom.

Mizar : Svjat Dreams. La découverte improbable. C’est un groupe ex-yougoslave qui avait eu un gros succès populaire avant que le pays n’explose, avec un Rock Gothique chanté en Macédonien sous forte influence du Folk balkanique et de la musique liturgique slavonne (le résultat est pourtant bien différent de Batushka ou Kusturica). Apparemment ils sont revenus plus tard, quand la Macédoine est devenue indépendante. C’est exotique pour nos oreilles d’occidentaux et ça rafraîchit les bases du genre.

Chimaira : The Impossibility of Reason. Pour moi c’est le dernier grand chef-d’oeuvre du Power Thrash, sur le même pied que les classiques de PanterA, Machine Head ou Prong, en plus moderne puisqu’on était déjà en 2003 et que le MetalCore commençait à se répandre. Le groupe avait gagné en puissance, en groove, et son inspiration agressive fera encore bien mal pendant longtemps encore.

Soft Kill : Dead Kids, RIP City. À force de produire tout le temps, il y a fatalement des creux dans l’inspiration. Tout en restant dans des tons moins mélancoliques qu’avant depuis “Savior”, Tobias Grave a cette fois délaissé les guitares (bien présentes sur ce précédent album que pour ma part j’aime beaucoup en fin de compte) pour de nouveaux morceaux plus aériens. On pense à un sous-“Disintegration” et parfois à Arcade Fire, avant de finir sur un titre au chant accompagné quasi uniquement par une guitare sèche. Un ou deux titres me semblent franchement foirés au-delà de cette saveur molle et allégée. Mais je ne m’en fais pas encore pour l’avenir, “Choke” m’avait déjà un peu déçu en son temps et avec eux, il y aura certainement d’ici l’été, un single inédit, puis un EP, puis les rehearsals de l’album…

Detachments : Fade, Endgame. Un EP et un mini sympathiques mais inégaux, sentant parfois la composition inachevée, conséquence de l’évolution définitive en projet personnel de Bastien Marshal entouré de musiciens de sessions interchangeables.

Napalm Death : Smear Campaign. Ils avaient fait peur en annonçant la participation d’Anneke van Giesbergen, mais sa contribution est pertinente. Je me souvenais bien de ce disque, sans autre grande nouveauté mais confirmant déjà une énergique longévité.

Un retour sélectif sur mes achats métalliques de cette année pour faire le bilan annuel… Hors Metal ce sera beaucoup plus simple, et pour les concerts je vous dis pas !

Belenos : Argoat. Je ne suis pas fan de Black pur, mais je préfère de très loin la démarche plus sombre et extrémiste des Bretons pour mêler Metal et musique Folk que toute la scène finlandaise de surdopée au Heavy Power festif.

Prong : The Cleansing. Grand classique du Thrashcore des années 90, bien qu’il ne puisse prétendre à mon goût aux places de tête d’un classement. Tommy Victor avait de l’ambition et a tenté ensuite une évolution intéressante vers l’Indus.

Coroner : RIP. Un autre classique, du Thrash tout court cette fois. Son inspiration puisée dans le classique baroque et la maîtrise des Trois Suisses ont laissé un apport inoubliable malgré une production aujourd’hui datée.

Klinik : Nineties. Ressortie au moment où arrive le nouveau Dive, cette quatrième compile est consacrée cette fois aux années où Marc Verhaeghen a maintenu la marque en solo après le départ de Dirk Ivens (pour fonder Dive…). Cette période d’Electro Indus Ambient est potable malgré les limites du style, ce format abrégé évitant l’indigestion d’une décennie productive (autre trait habituel de ce format).

Psycroptic : The Watcher of All. Difficile de n’avoir que deux titres à juger. Mais les Tasmaniens s’y montrent plus bourrus et modernes que d’habitude. C’est peut-être le début d’une légère inflexion qu’ils ont voulu sceller par cet EP comme un avertissement pour la suite.

Dive : Where do We Go from Here ? Un bon disque, assez court, dans la pure tradition Electro-Indus rythmée, froide et épaisse du projet. Les rares paroles collent bien aux temps qui courent. Les vieux fans longtemps frustrés le renfileront avec plaisir comme de vieilles chaussures, et pour les autres cela peut être l’occasion de découvrir.

Spinningheads : Change the Game. Né autour d’anciens de Tantrum et Morgue, ce groupe laissa un unique album de HC New School Noisy et un peu plus, avant de se séparer au moment où une évolution se dessinait par des titres qui n’ont jamais dépassé le stade du live. Je les ai souvent vus et plusieurs membres sont toujours impliqués dans la scène, c’était un peu le groupe phare de la scène locale avant que d’autres camarades ne percent réellement quelques années plus tard (Verdun, Stuntman, Goodbye Diana, Marvin, etc). Quinze ans après, l’album est toujours bon même s’il est très classique.

Chimaira : l’album éponyme. Le mieux, pour survivre à un chef-d’œuvre, est d’en pondre un autre. Avec l’aide de Kevin Talley et toujours Colin Richardson, celui-ci déploie une puissance plus réfléchie, un peu moins directement agressive.

J’ai bien hâte d’entendre la suite, ils avaient déjà un style bien personnel mais le précisent là et c’est justement ce dont ils ont besoin pour re-pimenter leur son.

Hate Forest - Hour of the Centaur

Quinze ans après Sorrow, l’ukrainien revient de nulle part et balance un des meilleurs albums de Black Metal de ces derniers temps.
Puissant et évocateur!

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Merci

Merciless : The Awakening, The Treasures Within. Les deux premiers albums du groupe Suédois homonyme de nos Alsaciens, dont le tout premier était sorti sur le label d’Euronymous. Ce Death-Thrash n’a rien d’original mais on retrouve le son d’une époque.

Napalm Death : Time Waits for No Slave. Dans la droite lignée des précédents, cet album reste encore plein de rage et inspiré, à défaut d’avoir apporté beaucoup de nouveauté par rapport aux autres.

Detachments : Lost Patrols Pt 1. Cette compilation de brouillons parfois très aboutis parmi une majorité d’ébauches laisse des regrets. Déjà, si le chant était un peu plus chargé et pas mis simplement pour marquer la ligne sur le patron, on en aurait moins.

Coroner : Punishment for Decadence. C’est peut-être l’album le moins marquant de Coroner de par sa grande proximité avec le précédent, mais c’est l’un des plus efficaces qui soient en matière de Techno-Thrash pourtant.

… et les best of annuels de No Clean Singing et de sites musicaux non Metal, pour voir si je n’ai pas raté des perles. La première étape consiste déjà en un parcours rapide de l’ensemble et de prendre des noms à réexaminer plus attentivement dans l’hiver. Les pseudo-sélections de trente noms sans commentaires sont sans utilité, qu’il y ait des liens ou pas, ceux qui se contentent de rendre cela mériteraient sanction !

On commence doucement la journée
Lunatic Soul - Through Shaded Woods

Découverte rock psyché du moment, comme quoi au Texas il y a pas que des cowboys et des paydayz :

Heureuse année tout le monde, on en a besoin.

Empalot : Tous aux cèpes. Godzilla avait ce projet parallèle, dont c’est le seul véritable album, sorti avec retard entre “Terra Incognita” et “The Link” sur un pied plus réduit. Au moment de lancer Gojira au niveau international, Empalot a été définitivement abandonné. Reprenant le nom d’un quartier de Toulouse dont ils voyaient le nom sur l’échangeur du périphérique quand ils y passaient, les frères Duplantier et leurs collègues disaient faire du “Terroir Metal”. Concrètement, c’est plutôt du bon Metal fusion foutraque à la Mr Bungle et Carnival in Coal, inspirée par leurs souvenirs d’adolescence campagnarde aux confins de la forêt des Landes. Il paraît que les concerts étaient assez théâtraux, incluant mise en scène, costumes et sketches en interludes. Une réédition de la courte intégrale serait une bonne idée, je suis sûr que ça se vendrait très bien dans le monde entier vue la notoriété conquise par Gojira.

Master : Master. Parmi les premiers classiques fondateurs du Death Metal, Master était bien D-beat et faisait le pont vers Motorhead et Discharge au-delà du Thrash… mais ce n’est pas franchement l’un des plus marquants à l’arrivée, par manque cruel de riffs.

Cryptopsy : Blasphemy Made Flesh. Malgré un son de batterie détestable (à mon goût) et quelques facilités de débutants qu’ils étaient, ce premier album venu du pire creux de la vague des années 90 a ses bons moments qui justifient qu’il ait été réédité.

Wake : Confluence. Un mini de trois titres pour bien confirmer, si besoin était, qu’il n’y aura pas de retour en arrière.

The Klinik : Live at Wave Gotik Treffen 2004. Ce live tout à fait officiel rend compte d’un concert lors d’une reformation ponctuelle avec Dirk Ivens, empruntant donc au répertoire classique du projet, démontrant admirablement combien on peut faire fort avec peu. Pris directement à la table de mixage, on n’y entend que très peu le public ce qui fait un peu concert retransmis en période de confinement.

Je fais mon top annuel 2020 et en profite pour découvrir quelques trucs sympa :

Brenda Nicole Moorer
Neo soul/jazz bien classe.

NORD
Je n’avais pas écouté ce groupe français, entre post-hardcore et math rock, foutraque et polyvalent,

Assez logiquement :