Depuis “Inglorious Basterds” j’avais abandonné Tarantino. J’étais sorti de la salle autant agacé qu’amusé, en me disant qu’il faudrait qu’il ferait mieux de tourner des westerns…
Quand “Django Unchained” est sorti je suis donc resté assis sur mes dons de prophétie et le souvenir de ses deux premières oeuvres, malgré le grand succès du film. Les louanges sur le nouveau (dans la presse au moins, je ne connais personne qui soit allé voir “Once Upon a Time in Hollywood” pour le moment) m’ont donné envie de redonner une chance au réalisateur qui avait marqué ma jeunesse.
Au crédit il faut reconnaître que les acteurs sont remarquables, la mise en scène et les décors excellents. La bande-son emprunte lourdement à Morricone mais au moins, ça passe à part une chanson en italien, trop décalée. Les dialogues sont parfois savoureux mais pas toujours, cette fois encore le verbiage crée des longueurs. Tarantino aime trop filmer ses acteurs chéris. Comme souvent dans les comédies historiques il y a des invraisemblances qui me hérissent plus que de glisser du hip-hop dans la BO. Mais peut-être suis-je devenu trop emmerdant pour encore accepter de me distraire sur des sujets graves à la base, comme quand on regardait “La grande vadrouille” petit.
C’est un bon film mais je n’en sors pas vraiment réconcilié pour autant. Maintenant je me dis que là où Tarantino est le plus pertinent, c’est dans les histoires de gangster.