Un topic-beauf : et si on parlait de sport ?

Je me suis tactiquement régalé de la première demi-finale. Les Anglais ont littéralement étouffés un collectif Néo-Zélandais qui n’a pas grand’chose à se reprocher à mon avis à part de ne pas être en mesure d’être encore plus puissants, ce qui me paraît compliqué. Il y a eu très peu de déchets, la défense des blancs n’a cédé que sur une erreur en touche. C’est l’apothéose du travail d’Eddie Jones qui aura effacé le traumatisme national de 2015, car je doute que la finale soit d’un aussi haut niveau de jeu.

En effet les Springboks se sont contentés de concasser et dominer au pied des Gallois trop longtemps amorphes dans le sillage de Biggar. Je pense que la qualification difficile au tour précédent les a fragilisés mentalement. On saluera le choix audacieux et gagnant (pour éviter d’être cru…) de prendre une mêlée au lieu d’une pénalité tentable, permettant aux Celtes de regagner tout l’écart laissé.

Au vu des oppositions je verrais l’Angleterre ramener le trophée, mais sur un match, bien entendu… Il suffirait d’une diarrhée générale dans les jours qui viennent, ça s’est vu naguère.

Plein de confirmations pour moi :

  • le rugby moderne à son apothéose côté anglais
  • des All-Blacks friables, donc, ce qu’on ressentait déjà malgré les victoires, surtout face aux Sud-Africains
  • Globalement, un niveau de jeu que je trouve très décevant dans cette coupe du monde, et un style de rugby que je n’aime pas
  • un japon splendide, façon rugby français à l’ancienne. Exactement le rugby que j’aime
  • je me répète : quelle équipe d’Angleterre, mais quelle équipe ! Ok, ce n’est pas « mon » rugby, mais ça force le respect
  • des grandes nations très, très décevantes dans l’ensemble

Voilà.

Sur ce match, les Anglais ne méritaient pas d’égaler la génération de 2003. Étonnamment fébriles, ils n’ont été dominateurs qu’à de trop rares moments pour espérer y arriver. Le combat physique a quand même été rude pour les Boks, mais ils l’ont clairement gagné et les blancs ont fini par s’effondrer en fin de rencontre aussi pour cette raison.
Tout compte fait, les vainqueurs sont plus séduisants que le jeu hyper austère de 2007. Mais de là à dire qu’ils sont canon à regarder, il ne faut pas déraper.

Les annulations de plusieurs matches de poule, au-delà de l’antisportivité choquante, ont eu à mon avis un impact sur les phases finales. Les Anglais sont arrivés sans casse et en forme pour enchaîner trois gros clients, et les Français ont pu jouer le match du rachat attendu depuis des mois à un niveau de compétition supérieur, sur un quart de finale et non pas un match de poule. Les gallois ont donc beaucoup souffert pour passer et cela s’est ressenti dans leur demie… contre les futurs vainqueurs de la 9e édition.

Je n’ai pas pu voir tous les matches que j’aurais voulu mais je ne suis toujours pas passionné par le jeu actuellement à la mode. J’apprécie autant un affrontement de packs et de défenses de très haut niveau que du jeu écarté où le perdant marque trente points, mais les oppositions de style de jadis me manquent.
Le Japon va probablement retoquer avec insistance à la porte du four nations, pas tellement pour son joli jeu mais pour son résultat et la confirmation que ça serait une ouverture économiquement rentable.

Quant à nous l’élimination honorable, certes bien aidée par le typhon, laisse un bilan un peu meilleur que ce qu’on pouvait craindre et que la rouste humiliante de 2015. C’est une bonne base pour reconstruire.

je suis sur le cul d’avoir vu les Anglais autant déjouer (que d’erreurs techniques !), face à des Sud-Africains qui les ont parfaitement pris.
Sur ce match, rien à redire, les Boks ont surclassé l’adversaire.
Mais cette finale ne m’a pas passionné

idem pour le match Blacks - Galles… dans lequel la victoire large des N-Z m’a rappelé celle qu’ils avaient eu face aux Sud-Africains en début de Mondial.

Allez, on passe à autre chose, je n’ai rien retenu de fou de cette coupe du monde, si ce n’est, je l’ai déjà, le grand plaisir de voir les japonais.

Et finalement, pour la France, si je veux être cynique, je dirai qu’une fois de plus, ce n’est pas un adversaire qui a battu la France, mais la France qui a perdu toute seule ^^

pas mieux que Pearly et RBD sur mes impressions.
Après j’ai entendu parler d’une ouverture de la compétition à d’autres nations. A part la Roumanie, Portugal, Espagne, Canada, je vois pas là lesquels pourraient tenir le choc si la tendance va à un rugby type sud-af… moi ca me dérange pas de voir des camions se rentrer dedans, mais à l’instar de la Cote d’Ivoire il y a une vingtaine d’années, on pourrait y laisser quelqu’un si le niveau de prépa physique n’est pas équivalent.

Elle commence quand la Coupe du monde déjà ?

Au football on a élargi certaines compétitions.

Je pense qu’il serait déjà bien d’organiser une compétition parallèle destinées aux équipes éliminées en poule, pendant que les phases finales se poursuivent avec les huit nations qualifiées. On mettrait en jeu les quatre places directement qualificatives pour l’édition suivante qui sont actuellement attribuées comme consolante aux troisièmes des poules.

Cela permettrait à des nations intermédiaires de continuer à s’aguerrir un peu entre elles, tout en prolongeant un peu la parenthèse magique qu’est cette compétition pour les plus faibles.

L’écart physique entre nations historiques et petites qui envoient des amateurs moins affûtés est un vrai enjeu de santé qui avait pris un tour dramatique en 1995. Cela a rejailli pendant une période où seules les nations finissant sur le podium étaient qualifiées d’office, et les autres gros devaient passer trois ans plus tard par des qualifications purement formelles pour elles contre des nations où le Rugby est confidentiel. Vous imaginez les risques engendrés par des Angleterre-Luxembourg ou Irlande-Albanie (exemples non vérifiés)… C’est pour ça qu’on est passé au système actuel.

On pourrait pas juste interdire le dopage ?

Il serait au contraire plus inclusif d’aider les petites nations à mieux y accéder.

Sérieusement, le vivier de pratiquants pèse lourd dans le succès d’une sélection nationale. Le Canada ou les États-Unis pourraient être dans le top mondial si leurs jeunes délaissaient un peu le foot Am’ et le Hockey. Les Gallois sont sans doute depuis toujours au maximum de leur capital rugbystique humain.

Nous n’allons pas bouder la joie de voir le XV de France ouvrir le nouveau cycle de quatre ans avant la prochaine coupe du monde, chez nous, par une victoire valeureuse face au finaliste. Les Anglais ne s’attendaient visiblement pas à une telle agressivité, rentabilisée par un opportunisme offensif digne d’une grande équipe. La défense française fut également remarquable dans les secteurs où elle fut régulièrement défiée, au près et sur chandelles, conformément aux conditions climatiques. Il fallut du temps pour que les Anglais réussissent à canaliser leur dépit très visible, profitant de l’essoufflement des Français et de l’entrée de joueurs encore très peu expérimentés à ce niveau. Mais cette fois cela n’a pas tourné à l’effondrement comme trop souvent dans un passé récent. Cela ne pouvait guère mieux commencer.

De son côté, l’attaque Galloise n’a pas eu à forcer face à une Italie dont la qualité physique équivalente a été annihilée par la faiblesse des passes et l’inutilisation des ballons, rendus au pied comme pour gaver les relanceurs. Il faut que je regarde le troisième match.

Et surtout enfin aucun Montferrandais dans l’équipe. Il était temps de faire le bon diagnostic !

C’est vrai que l’ASM se traîne un peu cette saison. Le Stade Rochelais a pourvu des joueurs importants sur ce match.

Le match celte de cette journée était plaisant à regarder, les Écossais ont un potentiel réel qu’il fallait confirmer après une coupe du monde un peu décevante. Ils s’y sont appliqués en bousculant au courage et au culot de jouer un peu la mécanique toujours très réglée des Irlandais. Les verts ne se sont quand même pas laissés prendre même s’ils n’ont jamais été souverains. Voilà deux autres clients qu’il va falloir se farcir encore.

L’Italie a certes été battue mais a montré des qualités en conquête fermée (touche et mêlée) que la France a dû payer avec sa défense trop relâchée. Heureusement que les erreurs d’attention et l’infériorité des visiteurs dans le jeu ouvert les ont maintenus suffisamment loin au score. Sans doute avait-on laissé un peu trop d’énergie la semaine d’avant, pour tomber dans une certaine nonchalance. Le vent a joué des tours mais la fluidité des circulations ne s’en est pas ressentie pour rendre le match assez plaisant, sans être d’une grande intensité. Le groupe est jeune encore : s’il faut être content d’enchaîner deux victoires il ne faut certainement pas se voir chelemard… à moins que l’on retombe une fois encore dans l’antique syndrome de la France au niveau de jeu corrélé à la qualité de l’opposition, aussi agaçant qu’attachant.

Le match celte de la journée était intéressant, bien que l’arbitrage de M. Poite ait été contesté et difficile vu l’âpreté du combat en mêlée ouverte, plus quelques mêlées fermées fumantes. Le très fort vent a bénéficié tour à tour aux équipes mais les ballons tombés des Gallois et l’agressivité supérieure des Irlandais ont fait la différence, tout en offrant suffisamment de jeu ouvert pour les amateurs. Là encore, il faut que je regarde la Calcutta cup.

Cette fois il n’y a plus de malentendu possible. Cela fait des lustres que je n’avais plus pris autant de plaisir à voir jouer le XV de France, je ne me souviens même plus depuis quand nous avions gagnés trois matches dans le Tournoi et encore moins chez une grosse nation toutes compétitions confondues. L’équipe a opposé une agressivité défensive (à part T. Thomas dont je ne comprends pas pourquoi on l’a ressorti cette année…) que les Gallois n’attendaient pas : ils espéraient clairement un effondrement physique notamment sur cette fin interminable de première période en infériorité. La fin de match tendue est le signe de leur désappointement. Il y a encore beaucoup de fautes malgré un arbitrage pas toujours compréhensible au sol mais cela s’explique un peu par le défi imposé. L’apport de Shaun Edwards est évident. Quant au jeu offensif il reste surtout opportuniste, ce qui traduit à mon sens l’humilité d’une équipe qui veut d’abord serrer les boulons derrière, renouant indirectement avec l’ancienne tradition qui a causé tant de nuits blanches aux autres nations par le passé. Je n’aimais pas le jeu austère que Galthié pratiquait au Stade Français au début de sa carrière d’entraîneur, avant de constater lors de son passage à Montpellier qu’il se décoinçait avec le temps. Heureusement c’est la direction qui a été gardée.

Bizarrement j’avais pris plaisir il y a deux semaines à cet Ecosse-Angleterre aux conditions préhistoriques où les hôtes n’ont pas su assez profiter du vent face à des visiteurs encore convalescents mais professionnels.
Là les Ecossais n’ont eu qu’à faire le job face à une Italie toujours à côté tactiquement, relançant quand il ne faut pas, jouant des pénalités à taper et rendant trop de ballons au pied. C’était peu rigoureux des deux côtés dans le jeu devant mais les visiteurs restaient les plus efficaces dans ce secteur au prix de quelques fautes. Cette deuxième fanny est préoccupante, bien que ce ne soit pas une déroute… Et comme je crois que dans les autres catégories, les jeunes et les féminines Italiens se débrouillent mieux, le marronnier sur leur place dans le Tournoi reste un débat vain.

Juste dix ans que j’attendais de retrouver ça (solidarité + cette belle animation offensive) dans une équipe de France. ça fait du bien.

Et on reconnaît très exactement un tas de gimmicks de Galthié… à commencer par ce p’tit nom qu’il donne aux remplaçants, en les considérant comme des match winners. Je me suis immédiatement souvenu de sa gestion d’effectif lors de sa finale gagnée face à Clermont, pour sa 1ère année de coaching au SF de mémoire.

ça fait combien d’années que Galthié crie sur tous les toits qu’il veut coacher le XV de France ? 10 ? 12 ?

Tout comme son éternel patron le président Laporte, Galthié a la conviction profonde qu’un match se gagne à 23 et non à 15. C’est un effet de génération, eux qui ont connu l’ouverture de l’autorisation des changements tactiques et non plus seulement sur blessure. Shaun Edwards semble promis à devenir ce qu’était David Ellis du temps du roi Bernard, il a été évidemment recruté pour cela.
Le poste d’entraîneur du XV de France est considéré comme très politique à la FFR, il fallait attendre que Laporte soit au pouvoir pour que Galthié accède à ce poste. Vu autrement il n’aura échappé à personne que se sont succédés son ancien adjoint pour sauver ce qui pouvait l’être puis son ancien capitaine pour refonder, mais je pense qu’il s’agit plus de confiance éprouvée que de vil favoritisme.
Je n’ai jamais trouvé Galthié spécialement sympathique, même quand il a donné au MHR ses meilleurs résultats, encore inégalés à ce jour malgré les budgets. N’empêche qu’on ne pouvait raisonnablement espérer meilleurs débuts.

Je me suis farci Angleterre-Irlande, et je reste très étonné par la faiblesse du niveau des deux équipes, qui ont donné un match haché peu digne de ce qu’elles représentaient il y a encore très peu. Ce n’était pas qu’un problème mental de l’ouvreur vert. La première mi-temps reste un bel exemple de confrontation spectaculaire mais médiocre. Pourtant la domination anglaise était nette.

j’aime bien ce match coups de pute.

je ne connais pas ce sport, mais il a l’air sympa.

Peut-être que la seconde mi-temps, je verrai du rugby !

Blague à part, ça m’a l’air d’être très à l’ancienne dans les rucks. ça se voit que la provoc’ est à son maximum, et les très jeunes Français tombent dans le panneau.
A défaut d’avoir une vraie belle équipe, l’Ecosse a trouvé la stratégie idéale pour faire chier des joueurs peu expériementés à ce niveau.

Sinon, pour causer rugby (huhu), hier aussi, j’ai vu très tendu.
Dommage pour les Gallois, décidément, rien ne va pour eux cette année…
Quant aux Anglais, je trouve que leur classement actuel est surtout la conséquence du niveau des autres, vraiment pas au top. Parce que ce XV de la Rose n’est pas au top niveau d’après moi. Loin de là même :!

Je n’ai vu que le derby britannique du jour pour le moment. Mais je suis entièrement d’accord. Le jeu Anglais était très brutal plein de déchet et de provocations ; il y a une justice par le fait que les Gallois ont pu être compensés par un bonus défensif. La victoire anglaise reste méritée vu qu’ils ont beaucoup joué chez l’adversaire, notamment parce qu’ils avaient un jeu au pied réellement offensif tandis que les rouges se contentaient de dégager sans monter.

On avait remarqué la bonne qualité de la défense Écossaise, dont la rudesse a complètement désorganisé le jeu français. L’accumulation de fautes était rédhibitoire, l’effondrement fut précoce avec une première mi-temps plus difficile encore que ce que le score laissait paraître. Il s’avéra que la nouvelle équipe ne sait pas encore se passer de l’ouvreur titulaire. Du reste, les Celtes étaient dominateurs en mêlée ouverte, d’autant plus facilement que les bleus ont cessé de relever les défis au bout d’un moment. Quelques bonnes prestations individuelles ne pouvaient sauver le match (pas au Rugby).

Ce n’est certainement pas un match à oublier car il a révélé les points où il faut progresser. Je pense d’abord aux fautes dans le jeu au près, vaste chantier à entreprendre car cela commence à se voir et maintenant que les autres nations vont nous reprendre au sérieux cela va être certainement là qu’elles vont nous chercher. La perturbation du jeu offensif durement ressentie est liée aussi à la jeunesse de l’équipe, une sortie de Ntamack Jr sera moins problématique dans quelques matches… à condition peut être aussi que son compère Bordelais s’améliore.