Sur ce match, les Anglais ne méritaient pas d’égaler la génération de 2003. Étonnamment fébriles, ils n’ont été dominateurs qu’à de trop rares moments pour espérer y arriver. Le combat physique a quand même été rude pour les Boks, mais ils l’ont clairement gagné et les blancs ont fini par s’effondrer en fin de rencontre aussi pour cette raison.
Tout compte fait, les vainqueurs sont plus séduisants que le jeu hyper austère de 2007. Mais de là à dire qu’ils sont canon à regarder, il ne faut pas déraper.
Les annulations de plusieurs matches de poule, au-delà de l’antisportivité choquante, ont eu à mon avis un impact sur les phases finales. Les Anglais sont arrivés sans casse et en forme pour enchaîner trois gros clients, et les Français ont pu jouer le match du rachat attendu depuis des mois à un niveau de compétition supérieur, sur un quart de finale et non pas un match de poule. Les gallois ont donc beaucoup souffert pour passer et cela s’est ressenti dans leur demie… contre les futurs vainqueurs de la 9e édition.
Je n’ai pas pu voir tous les matches que j’aurais voulu mais je ne suis toujours pas passionné par le jeu actuellement à la mode. J’apprécie autant un affrontement de packs et de défenses de très haut niveau que du jeu écarté où le perdant marque trente points, mais les oppositions de style de jadis me manquent.
Le Japon va probablement retoquer avec insistance à la porte du four nations, pas tellement pour son joli jeu mais pour son résultat et la confirmation que ça serait une ouverture économiquement rentable.
Quant à nous l’élimination honorable, certes bien aidée par le typhon, laisse un bilan un peu meilleur que ce qu’on pouvait craindre et que la rouste humiliante de 2015. C’est une bonne base pour reconstruire.